Après avoir passé quelques jours à s'assurer que toutes nos affaires tenaient dans les sacoches et qu'il y avait un peu de place pour de la nourriture et de l'eau, à récupérer des cartons chez des vélocistes et à les reconditionner afin que ceux-ci soient bien adaptés pour nos vélos (merci Dominique, le papa de Hugo !), nous partons vers Roissy. A l'aéroport, nous arrivons bien à l'avance et demandons si nos pouvons mettre des sacoches à l'intérieur des cartons des vélos, on nous répond que non. Avec l'aide de Dominique (encore lui !), nous refermons les cartons avec des sangles et beaucoup de scotch, en prenant soin d'envelopper les parties fragiles dans du "papier bulle". Nous disposons les cartons sur les chariots à bagages, mais leur largeur (180 cm) ne nous permet pas de passer par toutes les portes et autres files d'attentes pour l'enregistrement. On finit par les soulever un à un ou à les pousser sur le sol, avant qu'ils ne rejoignent le service des bagages spéciaux d'Air France, qui nous offre généreusement le transport de ceux-ci !

Quant à nos sacoches, nous en gardons 4 en cabine (2 moyennes et 2 petites) et faisons plastifier les autres (2 moyennes, 4 grandes et le grand sac de la tente). Au total, nous devrons porter 35 kg (hors nourriture et eau), soit environ 19 kg pour Hugo et 16 kg pour Anaïs, en plus des vélos (environ 20kg avec les porte-bagages).


Nous atterrissons à Buenos Aires (aéroport d'Ezeiza), avant de repartir vers un autre aéroport (Aeroparque), d'où décolle notre vol pour Salta (Nord-Ouest du pays).

A l'aéroport d'Ezeiza, nous récupérons les cartons de vélos posés tout près des tapis roulants, ainsi que nos colis de sacoches.

Pendant qu'Anaïs retire nos premiers pesos, Hugo se fait accosté par un chauffeur de taxis qui, voyant nos bagages très volumineux, nous propose de nous emmener à l'autre aéroport à l'aide sa camionnette. Le tarif proposé est abordable et nous le suivons sur le parking (en vérité, nous n'avons pas le temps de discuter puisque le prochain vol est dans 3 heures). On s'imagine monter à bord d'un van, mais non ce sera un Kangoo (cocorico!) avec une galerie sur laquelle le chauffeur et Hugo accrochent les cartons de vélos avec une simple corde. Les deux aéroports sont à 45 min de route et Gustavo notre chauffeur, ancien conducteur de gros camions, roule prudemment. Les échanges sont assez basiques: que tal? d'ou viens tu? Boca o River? en partie à cause de notre espagnol hasardeux (Hugo est trop modeste !) et la fatigue de l'avion. Lorsque nous passons près d'une voiture dans laquelle nous pouvons voir notre reflet, il nous montre que nos cartons sont toujours sur la galerie ! A la fin du trajet il nous aide à porter les cartons jusqu'au comptoir d'enregistrement !

Latam n'est pas AirFrance : nous payons 37 € (soit pas grand chose!) pour le transport de nos deux vélos (toujours dans leurs cartons) pour notre vol vers Salta.

Après 2h10 de vol, nous atterrissons à Salta, où nos cartons arrivent également sans encombre. Nous trouvons un coin dans le petit aéroport et commençons à sortir les vélos des cartons et à les remonter. Seul petit bémol, le garde-boue d'Hugo est un peu tordu, mais il arrive à le redresser tant bien que mal et nous quittons l'aéroport en direction de la chambre que nous avons réservée chez Daniel et Anna (où la gentillesse incarnée !), à 15 km à proximité de l'aéroport. Rien à voir avec les autoroutes menant aux aéroports parisiens, les routes à proximité de l'aéroport de Salta sont certes à 2 x voies, mais bordées de larges bandes d'arrêt d'urgence en graviers et d'une large bande d'herbe. De plus comme on est dimanche, la circulation est faible. Au bout de quelques km, nous trouvons même des pistes cyclables !

Anna et Daniel nous accueillent et nous posent plein de questions, ils n'ont pas l'habitude de voir des cyclotouristes.


Nous parcourons Salta à pied : la ville comporte des bâtiments à l'architecture coloniale mais son intérêt principal est sa localisation qui constitue le point de départ de nombreuses excursions.

Nous montons au sommet du Cerro San Bernardo (sans l'aide du téléphérique) d'où nous avons une vue plongeante sur Salta avec les Andes au second plan.


Nous nous reposons, faisons quelques provisions (alimentation, essence pour notre réchaud, clé à molettes) et goûtons certaines spécialités locales : l'asado (barbecue) et les pizzas andines dont la pâte est à base de farine de quinoa, avant de partir demain à l'assaut des Andes (c'est pour cela que nous sommes venus) !