Ce 25 Juin, les souvenirs du mariage plein la tête, nous arrivons à Vienne sans encombre avec nos vélos après 14h de train depuis Lyon (3 trains). Le paysage notamment les montagnes tyroliennes est magnifique.

Les 10 kilomètres nous séparant de l’hôtel nous permettent de voir que Vienne est top pour la pratique du vélo au quotidien.

Lors du petit déjeuner du lendemain matin, la serveuse nous propose du proseco pour fêter la "honeymoon", il est un peu tôt, on se contentera des traditionnels thé et café.

Nous nous baladons ensuite la ville dotée de nombreux bâtiments à l'architecture remarquable.



Le réseau de transport urbain est efficace, en fin d'après-midi nous nous baignons dans le Donaukanal (Canal du Danube) à deux pas de l'arrêt de métro. Un petit contrôle à la sortie de l'eau: la première phalange de l'annulaire brille toujours, les alliances sont à la bonne taille!

Nous continuons la visite de la ville et assistons en fin de soirée à un concert de musique classique dans l'église sainte Anne après s'être rafraîchi dans l'alte Donau (ancien bras du Danube).

VIENNE -> KREMS :


Les têtes et jambes reposées, nous débutons le trajet en vélo en remontant le Danube vers l'Ouest. Sa largeur est impressionnante, on croise les bateaux de pantouflards en croisière et de nombreux vélos électriques.

Nous sommes sur la fameuse Eurovélo6 (https://fr.wikipedia.org/wiki/EuroVelo_6), les kilomètres parcourus en Autriche se réalisent sur un enrobé proche du billard.


Nous nous inquiétons quand la douleur au genou d'Anaïs reprend du service. Nous rallions sans forcer la jolie ville de Krems et son camping.

Nous n'avons pas perdu la main et montons la tente rapidement. On vide la bouteille de prosseco pas très fraîche (qui nous avait été offerte par l’hôtel de Vienne) avec un couple d'Anglais (espérant que le Brexit ne leurs permette plus de renter chez eux, le monsieur a fait le Triathlon de l'Alpe d'Huez l'an passé ) et un couple d'Allemand (originaires de la ville où sont fabriqués les dérailleurs "Rohloff" pour les connaisseurs)


KREMS -> GREIN :


La première partie de l'étape nous fait emprunter des routes au milieu de charmantes vignes. Les petits coteaux réveillent la douleur au genou d'Anaïs malgré la pommade anti-inflammatoire, nous nous mettons à douter pour la suite du voyage à vélo.

En guise de traitement, un dîner bière/ plat copieux/ glaces. A défaut de soulager le genou d’Anaïs, cela nous permettra de bien dormir. C'était le cas jusqu'à ce que nos voisins "métalleux" rentrent au camping à 2h du matin et prolongent leur soirée sur des chansons n'ayant rien en commun avec une berceuse.

GREIN -> FELDKIRCHEN


Anaïs ne lésine pas sur la pommade de bon matin. Nous faisons la pause déjeuner peu avant Linz (deuxième ville du pays) au bord d'une gravière dans laquelle nous nous rafraîchissons en prenant soin de nager à distance de la zone des matelas pneumatiques d'autrichiens allergiques semble t-il au textile...

Avant d'arriver à Feldkirchen, nous faisons connaissance de Stephen le pompier qui ce Dimanche organisait une fête au bord du Danube. Il nous offre une bière en nous faisant part de son engouement pour Macron sans trop que l'on sache pourquoi...

Notre camping est à proximité d'une base de loisirs constitué de 4 anciennes gravières fortes agréables, dans lesquelles nous nous baignons à nouveau.


FELDKIRCHEN -> PASSAU


Nous quittons l'Autriche ce jour et découvrons l'Eurovélo 6 coté Allemand. Les panneaux sont nombreux et il est facile de s'orienter, en revanche il y a plus de chemins de ce coté de la frontière, mais rien à voir avec le ripio sud-américain.

L'arrivée à Passau le long d'une voie principale n'est pas des plus agréable mais nous sommes heureux d'arriver avant la pluie et doublement heureux quand Anaïs parvient à trouver la cartouche de gaz qu'il nous manquait pour cuisiner!


PASSAU -> DEGGENDORF


Après avoir quitté Passau et la nuit pluvieuse (la seule du voyage), nous faisons un peu plus connaissance avec l'Eurovélo 6 coté Allemand. Contrairement à l'Autriche, elle s'autorise pas mal d'infidélités vis à vis du Danube lui préférant les chemins et routes dans les champs.

C'est l'occasion de voir la passion des allemands pour les panneaux photovoltaïques sur la moindre surface de toiture libre bien exposée.





Nous faisons escale pour les courses à Deggendorf. Anaïs part jeter à la poubelle la barquette en carton qui quelques minutes auparavant, contenait plein de framboises, pendant qu'Hugo "guête" les vélos même si il n'y a vraiment pas grand chose à craindre tellement les villes respirent la sûreté. C'est à ce moment qu'un "papi" s’arrête devant les bicyclettes en fixant les sacoches avant.

5 secondes s"écoulent avant qu'il ne prenne la parole:

"T'es Français?"

"Oui" répond Hugo

"Tu viens de Blois?"

Avant de crier au génie, Hugo se demande quels indices sur le vélo ont pu orienter le monsieur:pas de drapeau du Loir et Cher frappés de la Salamandre, pas plus qu'un autocollant des défenseurs de la tarte Tatin de Lamotte Beuvron". Rien de tout ça, le monsieur a reconnu le cuissard du marchand de cycles de Blois.

On continue une dizaine de kilomètres, ce soir, ce sera camping à la ferme, pas de trace d'autre cycliste


DEGGENDORF -> KAPFELBERG


La route continue, à l'occasion des traversées de villages toujours aussi propres, on constate de nouvelles architectures d'églises avec des clochers plus en rondeurs.


On est étonné de voir régulièrement des distributeurs de cigarettes fondés dans les jardins des gens. En étant pragmatique: ça demande moins d'entretien que les géraniums et ça doit rapporter un peu plus.



Aux environs de Ratisbonne, on retrouve le Danube, la traversée de la ville est agréable, les gens se baignent, il doit y faire bon vivre mais nous continuons une vingtaine de kilomètres jusqu'à un camping (à Kapfelberg) en bord du Danube qui continue sa cure d'amincissement !

Le propriétaire Allemand étant en congés tous les Mercredis, un habitant à l'année Hongrois nous accueille dans un mélange d'Allemand et de Castillan. C'est à ce moment qu'un groupe d'amies Belges débarquent ne souhaitant que prendre une douche. En bref, on a pas réussi à joindre le propriétaire mais notre ami hongrois nous a indiqué l'adresse d'un autre camping.


KAPFELBERG -> NEUBURG


Cette étape est celle lors de laquelle nous avons rencontré la première grosse côte du séjour à la sortie de la ville de Kelheim sur des chemins ravinés et infestés de moustiques. Malgré notre bonne volonté, nous sommes obligé de pousser les vélos pendant quelques centaines de mètres. Pour les moins courageux ou les assistés électriques en fond de batterie, il y a l'alternative bateau.


Le paysage défile avec champs de maïs, forêts et champs de on ne sait pas trop quoi (cf photo ci-dessous, il s'agit de houblon)


Dans la quasi-totalité des villages, on peut trouver les biergartens dans lesquels nous prenons les desserts du midi (kuchen (gâteaux) ou glaces). De la à y voir une causalité avec la disparition des maux de genou d’Anars après le déjeuner, il n 'y a qu'un pas...

Nous faisons étape pour la nuit dans le camping à l'entrée de la ville de Neuburg où nous sommes 9 cyclistes tous français.

Neuburg est une charmante bourgade, l'ancienne ville est fortifiée, nous tombons sur un concert de musique folklorique mené par l'équivalent du Mick Jagger bavarois la drogue en moins même si le doute est permis et applaudi par une foule en costumes traditionnels ;)


NEUBURG -> DILLINGEN


C'est l'étape la mois facile avec un parcours vallonné à travers champ, les traversées de villages sont l'occasion de comparer les arbres de mai de chaque commune (https://voyages.ideoz.fr/maibaum-arbre-de-mai-tradition-allemande/).

Vohburg est l'halte du déjeuner où nous reprenons des forces en avalant la coupe glacée du meilleur grimpeur (vanille /chantilly/ framboises).

Dernière nuit dans la tente au camping Biergarten de Dillingen.



DILLINGEN -> ULM


Aujourd'hui est le dernier jour de vélo avec une cinquantaine de kilomètres pour rallier Ulm, la ville de naissance d'Einstein et son église la plus haute du monde avec sa flèche ajourée toute en pierre, c'est beau!

La ville et son ancien quartier des pêcheurs et tanneurs sont très agréables !

Nous prenons le train ce Dimanche matin en direction de Friedrischshaffen sur les bords du lac de Constance, ce sera nos Maldives à nous !


FRIEDRICHSHAFEN


Sur la rive Nord du lac de Constance, Friedrichshafen est une ville calme d'un peu moins de 30 000 habitants.

On profite de cette quiétude avant l'orage pour flâner sur la plage enherbée et manger un currywurst.

Passé l'orage, nous déambulons dans le centre ville (bâtiments relativement récent, la ville ayant été détruite en quasi totalité pendant la guerre).

On se repose en buvant des "Hugo" en terrasse, un cocktail local à base de prosseco, sirop de fleur de sureau et menthe.

Nous visitons le musée Zeppelin consacrés aux engins volants du même nom sorte de suppositoire géants remplis de gaz qui ont connu leur "relative" heure de gloire pendant l'entre deux-guerres.